since 2010 Press clipping (Danse Compagnie NUBA/ Juju Alishina )

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  • 2010 March Japan / Kobe News Paper
    "Au-delà de la dichotomie de l’Occident et l’Orient, le classique et l’avant-garde - Transmettre sa propre méthode d’entraînement du corps à la génération future"

    La chorégraphe Juju Alishina, originaire de Kobe, publie un livre.

    Le Butô est une danse qui a vu le jour en 1959 au Japon à l’issue d’un spectacle de Tatsumi Hijikata, « Kinjiki ». Juju Alishina, née à Kobe, appartenant à la 3e génération de Butô, est considérée comme la plus importante figure de cet art en France.
    Sa méthode, nommée « Méthode Alishina », vise à la fusion de l’Occident et l’Orient, le classique et l’avant-garde au-delà de leur dichotomie.
    A l’occasion de sa première publication intitulée « Depuis Paris : le corps dansant – Méthode Alishina d’entraînement du corp » qui démontre la quintessence de son travail, nous avons interviewé la chorégraphe pour connaître son parcours consacré au Butô et ses perspectives.

    Née en 1963, Juju Alishina se familiarise avec la musique dès son enfance. Après des expériences de théâtre durant ses études, elle s’est dirigée vers le Butô en 1982.
    « A l’époque, le théâtre dit underground émergeant dans les années 60, était dans son dernier éclat », nous raconte la chorégraphe. « Ce qui m’intéressait, c’était un théâtre physique ou conceptuel plutôt qu’un théâtre portant sur le texte. Cela m’a amenée naturellement au Butô. La génération fondatrice de Butô était encore active à cette époque, et j’ai été impressionnée par sa valeur si particulière. »
    A 19 ans, elle a quitté l’université pour rejoindre une compagnie de Butô appelée « Byakkosha » située à Kyoto. Pendant une année et demie, elle se plonge dans la pratique du Butô en partageant une vie commune avec la troupe.
    « Le Butô est un art beaucoup nourri par ce que les artistes apportent de leur propre vécu, explique Alishina. C’est grâce à cette expérience intensive de jeunesse que je parviens à me mettre facilement en « état de Butô » à tout moment. Sans passer d’étapes intermédiaires. »
    Le Butô a évolué : si on se souvient des débuts avec Hijikata - la première génération, à laquelle succède la deuxième dans les années 70 -, la troisième génération est un bouleversement. Presque toutes les communautés de Butô, qui vivaient ensemble au quotidien sans se mêler à la vie sociale, ont périclité dans les années 80. La troisième génération rend le Butô international. Alishina, qui vivait avec la troupe selon les anciens préceptes du Butô, traverse alors une période de transition et prend son indépendance en 1990 pour fonder la compagnie de danse « NUBA » à Tokyo.
    Sa participation au festival international de danse, invitée par la « Maison des Cultures du Monde » à Paris en 1997, la décide à retourner s’installer en France. L’année suivante, elle y refonde sa compagnie avec de nouveaux membres.
    En dehors des représentations de NUBA, la chorégraphe se consacre, entre autres, à une activité pédagogique pour des futurs professionnels. D’où la « Méthode Alishina », le livre de la synthèse de ses 28 années d’expériences et d’entraînement du corps.
    « La danse est quelque chose d’éphémère, mais je souhaite qu’elle laisse son empreinte. Comme la cuisine : chaque plat d’un chef est unique tandis que la recette peut se communiquer et se répandre. Synthétiser mon Butô en tant que méthode aidera, je l’espère, à le transmettre à la génération future. »
    La caractéristique de cette méthode réside dans sa complexité : axée sur le Butô au sens propre du terme, elle comporte des éléments de danses traditionnelle japonaise et contemporaine européenne.
    Dans son livre, elle reproduit, avec des photos et des illustrations, ses cours parisiens sur l’assise japonaise, le salut, la respiration basée sur le Ki Gong, l’improvisation « jam-session », les mouvements du fœtus et des animaux, mouvements proches de l’origine de la vie. Sa méthode pour tonifier le corps et enrichir la force d’expression ne se limite pas aux professionnels, elle est utile à tous.
    « Le Butô est un art très accessible, aucun matériel n’est nécessaire, » explique Alishina. « Il y a donc plus de potentiel pour son développement. Par exemple, le yoga est devenu très populaire, tout en gardant son mystère originel. Je suis sûre que le Butô peut s’agrandir sans perdre son esprit d’origine, et c’est justement ma vocation d’y contribuer. »
    Ce livre est publié aux Editions Shinsuisha (2940 yens).

    « Le Butô est un moyen idéal de communication internationale : on peut travailler tous ensemble, sans distinction de nationalité ni d’âge. » Juju Alishina
    Ecrit par Masako Hiramatsu
  • 2010 mars Japon / Magazine"Fitness Journal"
    "Parution du livre de Juju Alishina, danseuse Butô qui habite à Paris"
  • 2010 mars Japon / Magazine"TARZAN"
    "Juju Alishina : Venue de Paris du professeur international dans le domaine de la danse Butô"


    Quand on parle de « voix qui parle » et de « voix qui chante », nous n’avons pas affaire à la même voix. En serait-il de même pour le corps – « corps qui travaille » et « corps qui danse » ?
    Devant moi apparaît Juju Alishina qui a consacré 28 ans de sa vie à la danse. Son apparition est comme une légère bise. En souplesse, sans bruit de pas, ni presque aucun changement perceptible dans l'air.
    « Il est nécessaire d’entraîner le corps sans interruption. Sinon le corps vieillit, on devient fragile. Je le fais avec la danse, comme chacun le fait avec ce qu’il aime » commente la chorégraphe.
    A plus de quarante ans, l'affaiblissement n'est pas un problème pour elle. Elle n’a visiblement jamais cessé d'accomplir des efforts physiques et mentaux pour continuer à monter sur scène. Cela a l’air de la maintenir, de faire développer son corps et son esprit.
    Son premier ouvrage qu’elle nous présente à l’occasion de son retour au Japon après 11 ans nous le prouve.
    « J’ai donné des cours réguliers à Paris auprès de professionnels et de non professionnels. L’essentiel est contenu dans ce livre, < Depuis Paris : le corps dansant – Méthode Alishina d’entraînement du corp >. Cela fait déjà plus de mille fois que j’ai joué sur scène, ce qui m’a amenée à écrire. »
    Ce livre se démarque des autres manuels de danse. Il traite de la Seiza (assise japonaise), la respiration, le stretching, la position du poirier jusqu’aux techniques de Ki et de voix. Elle y cite également de bonnes méthodes anciennes ou institutionnelles en en indiquant l’origine.
    « Cette méthode sert à danser ma danse, et non une autre danse, comme le ballet par exemple », dit-elle en souriant.
    Sa danse à elle est originale, car, à partir du Butô, danse avant-gardiste qui fut développée par Tatsumi Hijikata en 1959, Alishina l’a transformée et élaborée pour en faire son propre style. Né au Japon, le Butô a attiré un large public en Europe grâce à certaines de ses expressions proches du dadaïsme et du surréalisme.
    Juju Alishina, porte-drapeau de cet art, est sans doute la danseuse japonaise la plus renommée à l’étranger. Elle a d’ailleurs fait une représentation pour clôturer un congrès international au Palais des Congrès à Paris en 2004, à laquelle assistaient des personnalités politiques mondiales dont Jacques Chirac. Elle a chorégraphié une pièce pour 20 danseurs et danseuses de nationalités différentes dans laquelle elle a également joué.
    « Ce qui m’a motivée à l’écrire, c’est aussi le besoin de synthétiser mes instructions pour que mes disciples puissent me remplacer pour donner des cours en mon absence», explique-elle.
    Le livre est illustré abondamment (110 illustrations dessinées par l’auteur elle-même), cela rend la méthode plus accessible pour les non initiés à la culture japonaise. L’ouvrage est d’autant plus empirique que l’auteur parvient même à préciser la durée ou le nombre de fois qu'il faut pour accomplir des mouvements.
    « Au cours de mon enseignement, la méthode a été examinée et les résultats en sont garantis. A force de la pratiquer, vous acquerrez l’agilité et l’élégance des gestes.»
    La seule chose qui n’est pas décrite dans ce livre : ce que l'on doit exprimer par la danse. D’après Alishina, la technique de danse s’apprend, mais c’est à chacun de trouver ce que l’on va exprimer en puisant dans sa propre vie.
    « Cela n’empêche pas que quiconque prenant ce livre et cherchant à apprendre ait déjà une idée de ce qu’elle désire exprimer. Plus vous améliorerez votre technique, plus le mental s’approfondira. »
    Si vous avez la moindre insatisfaction dans un entraînement classique – gymnastique ou musculation, souvent monotone, vous êtes invité à ouvrir ce livre. Et vous retrouverez certainement des postures, gestes, modes de dialogues avec votre corps que vous avez laissé pour compte depuis longtemps. Photo 1
    Travail intégrant le Budô (Art martial)
    Entraînement à deux pour sentir le mouvement de l’autre
    Photo 2
    Cours de Butô à Paris
    Participants de différentes nationalités et de tous âges venant du reste de France et de l’étranger

    Ecrit par Masahiro Hiromatsu

  • 2010 mars Japon / Magazine"JANE"web-version
    "La chorégraphe de Paris, Juju Alishina publie sa méthode, Le stage intensif aura lieu"
  • 2010 avril France / Magazine"Bisou"
    "La méthode de la danseuse Butô qui habite à Paris"
  • 2010 avril Japon / Magazine "bea's up"
    "Parution de la Méthode de Juju Alishina, danseuse Butô japonaise exerçant en France"
  • 2010 mai Japon / Magazine"TH-Sousho"
    « Le corps prêt à danser – la pratique et la pédagogie de la danse selon la méthode Alishina » par Juju Alishina

    Après avoir participé au travail de la compagnie Byakkosha qui a marqué son époque dans les années 80 au Japon, Juju Alishina s’est installée à Paris pour poursuivre ses activités.
    Elle enseigne le Butô et la danse japonaise aux européens, ce qui l’a conduite à écrire un livre intitulé « Le corps prêt à danser » avec un sous-titre : la pratique et la pédagogie de la danse selon la méthode Alishina.
    Sa méthode intègre différents principes d’entraînement du corps tels que la gymnastique Noguchi, l’aïkido, le yoga, le stretching, ou encore la méthode Pilates.
    Ses conseils sont aussi pratiques que convaincants. Par exemple, « respirer par le nez et faire sortir la voix, sans ouvrir la bouche ni fredonner, mais sur un même ton bas, constant et de manière longue, comme pour une récitation de prière ou de soutra. Les vibrations dans le corps peuvent décontracter les muscles par l’intérieur. »
    Le manuel est rempli de connaissances acquises à travers les observations de Juju Alishina sur l'être humain et l’expression du corps. L’utilisation du « silence », l’improvisation, la danse avec des contraintes sont autant de thèmes abordés. Il est en effet intéressant de noter que, du point de vue de Juju Alishina, la qualité des mouvements de certaines personnes peuvent « déteindre » sur d’autres.
    Ses propres illustrations, très claires, facilitent la compréhension. N’empêche que l’ouvrage se singularise par son idée de fond : « ceux qu’attire le Butô sont ceux qui ont reconnu la présence du fauve en eux.»
    Tout cela rend l’ouvrage incontournable pour les professionnels du Butô et de la danse en général.
    Bien que, en France, son activité tourne autour de la pédagogie, elle produit aussi des spectacles qui sont attendus au Japon. Cependant, il existe actuellement au Japon une réelle entrave à l’importation de spectacles étrangers liée à la diminution constante des subventions de l’État.
    Lors de sa venue au Japon en mars 2010, la chorégraphe a donné un stage. Nous sommes désireux de découvrir ses spectacles.
    Ecrit par Nobuo Shiga


  • 2010 july France / Web-magazine asiexpo
    Désir d’infini (Juju Alishina)
    « Ainsi la danse, fleur qui s’étiole à peine éclose, renaît sans cesse et vit éternellement. »Gunji Masakatsu

    Dans le cadre de l’Exposition Désirs d’éternité, rituels pour l’au-delà (présentée jusqu’au 14 novembre au Musée Gallo-romain de Saint-Romain-En-Gal), le Musée des Confluences a invité la chorégraphe et danseuse de Butô Juju Alishina à se produire en solo, accompagnée par Lucien Alfonso, violoniste, dans une création originale spécialement conçue pour l’occasion.

    Qu’en est-il de Juju Alishina, qui appartient à la troisième génération du butô ?
    Visions fugitives : tout comme la musique, la danse est un art de l’éphémère. Juju Alishina l’a bien compris. Mais le combat que livre le corps contre le temps est-il perdu d’avance ? Si les mouvements, les gestes, s’évanouissent aussi rapidement que les sons, il subsiste pourtant quelque chose : la danse laisse son empreinte, éveille un certain désir. En écho au "désir d’éternité" que l’exposition interroge, Juju Alishina a choisi d’appeler sa création Désir d’infini. Ce désir est en effet celui de la danse, qui non seulement réagence le corps, mais transforme aussi l’espace. Yôko Tawada : « Chaque ligne que ses mains et ses pieds dessinaient dans l’air devenaient poutre ou colonne. Elle bâtit ainsi des maisons contournées, des salles en colimaçon, des escaliers sans marches et des ponts flottants. Série fragile et invisible de pièces » (Opium pour Ovide, Verdier, 2002). Dans l’espace d’exposition du musée Gallo-romain, Juju Alishina aussi a créé ce type d’architectures fantomales, a ouvert des portes, des passages insoupçonnés où pouvaient s’engouffrer l’imagination… et le désir.
    Face aux représentations de la mort, Juju Alishina est donc moins intéressée par la dissolution de l’identité, la disparition ou la métamorphose (bien que cette dernière soit malgré tout présente dans le spectacle), que par l’affirmation d’un élan de vie. Et cet élan c’est Lucien Alfonso qui l’insuffle, interprétant magistralement et de manière très personnelle des sonates de Bach.
    On ne s’étonnera donc pas que contrairement à de nombreux spectacles de danse Butô, Désir d’infini se caractérise plutôt par une profusion de mouvements, souvent ascensionnels.
    Juju Alishina nous convie à une sorte de cycle, de parcours où le corps passe par de multiples états, avant de finalement se réconcilier avec le monde qui l’entoure.
    written by Yann Leblanc
  • 2011 février France / web-magazine bisou-japon
    Laboratoire-Performance de l'improvisation Butô "SOKKYO"
    Cliquez-ici

  • 2011 mars France / magazine DANSER
    Danser / Actualités - Insolite

    Danser butô devient une expérience accessible à quiconque lors des performances que propose Juju Alishina aux studios Micadanses (Paris 4e). La danseuse y improvise et les personnes présentes peuvent la rejoindre.
  • 2011 mars France / France-News-Digest
    Laboratoire-Performance de l'improvisation Butô "SOKKYO"


  • 2013 juillet France /OnYdanse (web)
    http://www.onydanse.com/danse-buto-avec-juju-alishina/
    Un pied dans l'univers Butô de Juju Alishina


    Rencontre avec Juju Alishina, professeure, danseuse, chorégraphe de Butô

    Fin d’une après-midi de juillet. Juju Alishina me convie à la fin de son cours. J’arrive pour les trente dernières minutes d’une longue après-midi de stage intensif. La musique joue des notes aux sonorités animales et végétales. La moitié des stagiaires présents s’engage dans une danse où la liberté s’engouffre dans chaque partie du corps, les yeux clos. L’autre moitié reste aux aguets pour éviter les chocs entre ces danseurs devenus aveugles. Juju est présente, elle danse elle aussi, et ses mouvements sont comme un envoûtement. La musique fait corps en elle. Elle s’abandonne pour laisser vivre les sensations.

    Je reste longtemps à la regarder, stupéfaite de son « fluide » et de sa stabilité au sol. C’est d’autant plus flagrant que ses élèves autour d’elle n’ont pas le pied aussi sûr.

    Quelques minutes plus tard, me voilà assise auprès d’elle, essayant de lui poser mes quelques questions préparées sur sa danse butô, sentant mes propos vides tant ses gestes étaient plein.

    J’entrevois la nécessité d’improviser, essayer de capter ce que son corps ne pourrait me dire en paroles, et me voilà entrer tout doucement dans son univers…

    Le travail du danseur de Butô

    Le danseur de Butô doit avant tout apprendre à ressentir. Juju m’exprime combien il doit être en connexion avec le monde qui l’entoure. Elle invite souvent ses élèves à fermer les yeux et éveiller leurs autres sens. Elle les emmène parfois à déambuler dans les rues parisiennes, par binôme, l’un expérimentant le monde des sensations les yeux bandés, et l’autre le guidant par la main.

    L’ancrage au sol est un des axes forts. Jusqu’à l’âge de 30 ans, Juju ne dansait qu’à même le sol, créant ce rapport intime avec lui. Puis elle s’est relevée pour créer une autre danse plus personnelle. Elle sourit en me disant que les spectateurs peuvent désormais la voir danser.Passionnée par ce contact privilégié avec le sol, je lui demande un petit exercice à pratiquer pour favoriser l’ancrage. Elle prend mon cahier pour y gribouiller un petit bonhomme posé sur un globe. Elle relie par un triangle ses deux pieds avec le centre de la terre et me fixe du regard : « il faut avoir conscience de cela ».

    Le travail du dos fait également partie du long apprentissage de cette danse. Pour des raisons esthétiques le dos peut être volontairement cambré sur scène. Autrement, la colonne doit, comme dans la plupart des danses, rester bien alignée.

    Le Butô se danse beaucoup dénudé, considérant que le corps doit pouvoir exprimer sans artifice ce qu’il a de plus pur. Il s’agit aussi d’expérimenter la sensation de liberté. Néanmoins, Juju n’impose rien à ses danseurs. Elle me soumet quelques dérives de producteurs imposant la nudité pour unique raison d’attirer des spectateurs aux yeux pas si bienveillants.

    L’avenir du Butô

    L’esprit traditionnel du Butô se perd. Il ne réunit plus une communauté soudée de danseurs comme au sortir de la seconde guerre mondiale au Japon, arborant principes politiques et philosophiques et où la formation s’étalait sur de nombreuses années. Les compagnies emploient des danseurs déjà formés ou pratiquant divers styles, allant du contemporain au hip hop. Alors que les gestes sont à l’origine très « intérieurs », les formations éclaires d’aujourd’hui amènent les danseurs interprêtes à simplement recopier sans ressenti. Le spectateur manque d’un œil aguerris pour voir la différence.

    Malgré tout, Juju reconnaît le rôle de l’Occident qui, selon elle, a sauvé le Butô. Au Japon, les populations se sont tournées vers le hip hop, la street dance, la pop, où l’enseignement leur paraît moins fastidieux et où les objectifs à atteindre sont visuellement quantifiables (lever la jambe jusqu’à l’oreille, faire trois tours). Rien à voir avec le Butô où il faut patiemment étudier tout ce qu’il se passe à l’intérieur de son corps et comprendre l’origine profonde de chaque mouvement, sans performance directement visible.

    Elle trouve chez le public intellectuel français une considération de plus en plus répandue.

    Juju, toujours à l’écoute de son environnement, a conscience qu’il faut faire avancer sa danse à la vitesse du monde. Contrairement au Butô traditionnel qui se doit de rester immuable, son Butô inscrit dans le monde contemporain découvre de nouvelles gestuelles au travers des racines étrangères et des autres disciplines.

    A elle de conclure :  « Aujourd’hui, le Butô trouve son identité dans le monde ».

    Juju Alishina donne des cours réguliers et des stages de danse Butô sur Paris. Elle est l’auteure de « Un corps prêt à danser, secrets de la danse japonaise selon la méthode Alishina« . Elle est chorégraphe et crée de nombreuses pièces avec sa compagnie Nuba.

    Ecrit par ESTELLE

  • 2015 octobre France /Critphotodanse (web)
    Le butô:/En chair et en son / Vers un nouvel essor?

    http://critiphotodanse.e-monsite.com/blog/do/tag/le-buto-en-chair-et-en-son-issy-les-moulineaux-octobre-2015/
    D'essence japonaise, le butô, arrivé dans notre pays dans les années soixante-dix, est encore un art trop réservé aux initiés. Fort spectaculaire, il a connu en France ses heures de gloire avec quelques compagnies internationales, Sankaï Juku, Dairakudakan et Ariadone notamment. Mais la mort prématurée, en septembre 2014, de la fondatrice de cette dernière troupe, Carlotta Ikeda, laquelle s'était établie dans la région bordelaise à la fin des années quatre vingt dix, a mis un frein aux grandes représentations de butô dans notre pays. Il y subsiste cependant tant bien que mal, d'une part grâce à certains artistes nippons comme Maki Watanabe,
    Juju Alishina, Sumako Koseki, Masaki Iwana ou, encore, Gyhoei Zaitsu qui ont trouvé asile sur nos terres et qui y enseignent cet art, mais aussi au Centre Culturel Bertin Poirée, association culturelle franco-japonaise de Tenri, et à l'Ambassade du Japon qui ont l'heur d'inviter périodiquement à produire en France quelques artistes de valeur, pas toujours très connus en Europe.
    photos et textes per J.M. Gourreau


  • 2016 avril France /Blog Entre Tarn et Dadou L'Echo du Tarn
    Danse Nuba aux vibrations de cordes


    Aux accents du violon, le corps souple s'élance;
    Sur fond de pierre écrue, le feu brûle et commence,
    Car la danse a pris corps sous la tunique rouge.
    Dans la salle immobile, aucun être ne bouge.

    La danseuse nuba nous berce et nous enchante;
    Est-elle ou bien geisha ou vestale ou bacchante?
    Soudain la chrysalide se défait de son voile;
    La femme se libère et veut croire aux étoiles.

    Oh ! Que j'aime le son de ces cordes vibrantes!
    Elles annoncent aussi bien le retour de l'amante
    Que le dédain moqueur de celle qui nous fuit!

    Dans le château tarnais, le soleil s'est enfui
    Mais le Japon TEXT(ILES) a déployé ses bras
    Et l'on reste songeur entre haïkus et sutras!

    Ecrit par Pierre-Jean Arnaud

  • 2016 avril France /Ohayo Japon (web)
    Danse : spectacle de Butô - Juju Alishina

    http://www.ohayo-japan.com/danse-spectacle-de-buto-juju-alishina/

    J’ai attendu un petit moment avant d’écrire cet article, parce que le Butô est une véritable découverte pour moi. Aussi, je ne voulais pas en parler avant de m’être un peu renseignée, et avant d’avoir regarder les interprétations de plusieurs artistes.

    Le Butô, qu’est-ce que c’est ?

    Le Butô est une forme de danse contemporaine qui s’inspire fortement du surréalisme et du dadaïsme (qui bouscule les idéologies en place). Cette pratique est née en réaction au traumatisme de la seconde guerre mondiale, afin d’exprimer la souffrance et les tabous de l’époque.

    Le principe du Butô est de pratiquer une véritable introspection et de réussir à exprimer ses sentiments profonds grâce au corps. C’est donc plus une performance corporelle qu’une danse dans le sens où, même si la musique a un rôle essentiel dans la représentation, le but n’est pas de présenter une œuvre policée, fluide, où les temps morts n’ont pas leur place, mais plutôt de laisser transparaître ses émotions par le corps et le regard. Pour ce faire, la performance est, de fait, d’une lenteur à laquelle nous ne sommes pas forcément habitués en tant qu’occidentaux.

    La délicatesse et le raffinement de Juju Alishina

    Juju Alishina est connue dans le monde du Butô depuis qu’elle a commencé à le pratiquer en 1982. Elle est une figure importante de la troisième génération de Butô. De ce que j’ai lu, sa façon de danser est très personnelle et fait qu’elle dirige sa propre école pour enseigner sa façon de voir et de pratiquer le Butô. Elle se produit et enseigne également à l’étranger. Elle a commencé par suivre la voie classique du Butô, puis s’est distinguée en s’inspirant du No et du Kabuki (danse-théâtre japonais), ce qui rend la performance plus compréhensible pour les non-initiés.

    J’ai regardé d’autres pratiquants du Butô se présenter sur internet, et j’ai tout de suite remarqué que leur style était plus sombre, presque dérangeant. Je suis même tombée sur de nombreuses vidéos où le danseur se présentait nu et se contorsionnait dans tous les sens pour exprimer sa douleur.

    J’avoue que je préfère de loin la délicatesse et le raffinement de Juju Alishina, et je suis ravie qu’elle soit celle qui m’a « initiée » au Butô car mon regard aurait certainement été très différent si j’avais assisté à une performance trop brutale.

    J’ai le sentiment (confirmé par l’artiste) que Juju Alishina a souhaité rendre ses performances accessibles à tous afin de divulguer cet art au monde entier et de faire connaître cette pratique méconnue, souvent appelée injustement « danse du corps obscur ».

    Cette artiste insiste sur le fait que, bien que le Butô serve au départ à exprimer les souffrances liées à la guerre, il est également né pour exprimer tous les sentiments existants, et pas forcément les plus mauvais.

    Le Butô, c’est « bizarre » ?

    Lors de la représentation de Juju Alishina, j’ai rencontré par hasard des personnes que je connaissais, et ai été attentive à leurs réactions. Peu de personnes semblaient réellement subjuguées par le spectacle, le qualifiant de « bizarre » et de « long », et ça m’a un peu agacée que les gens s’arrêtent à ce constat.

    Je ne vais pas mentir en disant que j’ai été immédiatement attirée par le Butô, mais étant donné que la performance durait une vingtaine de minutes, j’ai voulu essayer de comprendre l’esprit de cet art et quel était son propos. Je me suis dit que, puisqu’une femme en avait fait sa vie, c’est qu’elle y avait forcément trouvé un intérêt suffisant pour lui consacrer son temps et son énergie.

    Du coup, à force d’observation et de patience, et grâce à la vidéo que j’ai faite de la performance, j’ai commencé à comprendre le principe de cet art. J’ai regardé la vidéo de nombreuses fois, presque en boucle, parce que j’ai immédiatement ressenti un intérêt pour cette performance, mais que je ne savais pas l’expliquer.

    C’était une sensation très étrange, comme si j’avais inconsciemment saisi quelque chose mais que je n’étais pas capable de dire de quoi il s’agissait.

    Ce qui est certain, c’est que le Butô est un art tout à fait différent de ceux auxquels nous sommes habitués, mais comme tout ce qui nous semble « bizarre », il faut parfois chercher à comprendre pourquoi ça existe et pourquoi ça peut être intéressant plus qu’étrange.

    Je vous laisse la vidéo de la représentation à laquelle j’ai assisté. Juju Alishina m’a gracieusement autorisée à la publier, et je vous laisse seuls juges de sa performance. Elle m’a précisé que l’éclairage de la pièce ne lui permettait pas de jouer avec la lumière comme elle le fait habituellement puisqu’il s’agissait de spots fixes. Cela explique certains passages un peu longs.

    Avis personnel

    Je suis vraiment très admirative et respectueuse envers Juju Alishina qui présente son art dans plusieurs pays, tout en sachant surement que la plupart des spectateurs auront un regard critique sur sa pratique.

    Qu’on aime le Butô ou pas, ce sont des personnes comme elles qui essaient d’éveiller l’esprit des gens, et rien que pour ça elle mérite qu’on lui accorde un peu de temps et d’attention.

    Je pense revoir une présentation de Butô si l’occasion se présente, afin de persévérer dans ma découverte.

    Ecrit par Karine Délande

  • 2016 may UK /Stroud News and Journal
    « Experimental and piercing » dancing

    Japanese Butoh dancer Juju Alishina in Nuit Rouge, or Red Night

    JAPANESE Butoh dancer Juju Alishina is to give a performancein Stroud this week.
    Drawing on avant garde and classical Japanese dance traditions. Juju will present a solo piece – Nuit Rouge, or Red Night – with musical accompaniment from violinist thol Mason. « You will journey through an exciting red nightmare of aesthetic confusion, where you ùay find experimental images that are heart piercing, »she said.
    « following that we hope you may experience a zan state of mind of calmness, stability, and clarity. »

  • 2016 may UK /Dance and Academia - Oxford Dance writers(web)

    Juju Alishina performs Red Night

    https://oxforddancewriters.wordpress.com/2016/05/08/juju-alishina-red-night-stroud-7th-may-butoh-dance-training-jeannie-donald-mckim-reviews/

    Last night I saw Juju Alishina perform Red Nightin Stroud, a mesmerising and compelling evening, with three contrasting pieces showcasing different aspects of Alishina’s style. First a mysterious creature, in textured layers of kimono, looked out at the world from beneath a red veil, tasting the elements with her tongue. This was a wonderful play of power and rebellion, a dark liturgy mixing the religious fervour of a demented nun with the sweeping turbulence of a torrent of water.  Next Alishina transformed into a dynamic martial figure, a Japanese anime heroine, moving with direct impactive choreography to an impressionistic soundtrack of Japanese street sounds.  Viol player Thol Mason brought frisson to the final piece, Desire for infinity, in which Alishina’s red dress and a white sculptural costume conjured images of sea life, the moon and the goddess: the frills of a cuttlefish and the clouds of heaven. Alishina created starkly beautiful images, moving with elegant precision and flow, leaving a feeling of an encounter with some beautiful profound inner truth.

    Juju Alishina, born 1963, trained in traditional Japanese dance before joining uncompromising Kansai based butoh company Byakkosha when she was 19.  Alishina moved to Tokyo and founded her own company ‘NUBA’, before relocating to Paris in 1998, where she developed her own teaching of traditional and contemporary dance.  Alishina’s book Butoh Dance Training is a welcome addition to the butoh library, offering a uniquely accessible handbook of exercises. It cannot make you a butoh dancer, but it can give you an exercise routine that will help.

    Butoh Dance Training takes a very practical pragmatic approach to butoh, which will not appeal to butoh romantics who prefer the ethereal. Alishina’s thesis is that through adherence to these exercises a deeper world of expression can be reached. Her book is perhaps the most ‘conscious’ I have read, as she demystifies the physical work involved in becoming able to dance butoh. Broken into sections dealing with body training, energy (Qi) and improvisation and a final part that considers the application of these to performance, the book is a useful handbook for teachers and students alike. Of course, part of the appeal of butoh for many is that you do not have to be a dancer or olympic athlete to do it. Alishina says at the end of her book ‘You will have noticed that this book deals with expression techniques but does not deal extensively with content. This is because content cannot be learned at school or through a book; it can only be acquired through a lifetime.’ Butoh Dance Training is a refreshingly honest and direct book on butoh method. If you are looking for the secret of how to create mesmerising choreography you might be disappointed, but as she says no one can teach you that other than your life.

    A workshop with Juju Alishina is a chance to understand classical butoh aesthetic experientially through exploring forms and choreography.  Butoh can be free and impressionistic, but this is not Alishina’s butoh.  Exacting exercises test the body and challenge the mind in a balance of individual, pair and group exercises, with an opportunity to perform her choreography and improvise within parameters that supports an authentic and valuable learning experience.

    Written by Jeannie Donald-McKim
    8th May 2016


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    modified: 2016/09/04

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