2000 - 2009 Presse (Danse Compagnie NUBA/ Juju Alishina )

---Petite femme décidée, Juju Alishina est une des représentantes les plus remarquables de la dite troisième génération de danse japonaise. Tout son travail se fonde sur la recherche d'un caractère oriental de sa danse mais sa démarche est totalement ouverte et empreinte d'un fort caractère international. Mariée à un français, voyageant de par le monde, elle s'est produite autant au Japon, qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Sa dernière pièce, La main gauche, présentée au festival Extrême-Orient, a été recréée à l'occasion d'un séjour en Israël. Dans ce solo, elle offre toute la palette de couleurs de sa féminité, de la vierge effarouchée à l'impératrice déchue. Travaillant sur la féminité et le féminisme, elle confronte sa personnalité à la violence que la société peut lui infliger : perte d'identité, sadisme, viol... Par une recherche de l'expressivité des mains et du visage – parfois caché, parfois offert – elle tente de mettre en évidence les deux masques, social et personnel, qui structurent notre identité. Jouant avec les différentes couleurs de ses musiques, elle offre une danse contrastée balayant toute la diversité de son Moi.---

  • 2002 France ELLE "Fascinante, la danse japonaise"
  • 2003 France Votre Beauté "BUTO - extériorisez-vous"

Contrôle du corps, importance de la respiration, ondulations et improvisations, tout concourt à l'extériorisation des sentiments dans des postures revistées par une chorégraphie contemporaine. Car le butô est une danse du xxe siècle apparue au Japon dans les années soixante, en réaction à l'art ancestral japonais et imprégnée des tendances de la danse moderne occidentale, un art en rébellion avec le passé.

Le butô s'est tout d'abord attaqué à des sujets contemporains, brûlots pour le japon : la guerre, la violence, Les chorégraphes nippons ont cherché à exprimer toute la palette des émotions humaines par une gestuelle en rupture avec les formes ritualisées de la danse japonaise traditionnelle.
Le butô s'est nourri des avant-gardes européennes et évoque la danse moderne. Violence, érotisme, tendresse, peur, douleur, tous les sentiments y sont dépeints, en mouvements lents ou en postures crispées. On sort les griffes comme un félin, on se roule au sol, chorégraphies tour à tour paisibles ou exacerbées. Chaque compagnie de danse réinvente son vocabulaire de gestures et de postures.
Juju Alishina, formée à la danse traditionnelle japonaise, enseigne le butô en France pour tout public. Elle a fondé sa propre compagnie, Nuba.

"L'étrangeté des positions, que le corps n'exécuterait jamais dans la vie quotidienne, confère à cette pratique une dimension très exotique", assurent les jeunes femmes qui suivent ce cours. Ces postures dévéloppent l'imaginaire, défoulent, nous obligent à aller au bout de nos densations. On se sent ensuite libre, légère, on habite son corps."
"Il y a bien défoulement, mais dans des mouvements maîtrisés, tempère Juju Alishina. Ils sont bienfaisants pour le dos car ils sont constitués de nombreux étirements, souligne-t-elle aussi. ils ont pour but de faire circuler l'énergie, et la respiration est toujours contrôlée."

[Jacqueline Tarliel]

  • 2004 France / TRIBUNE "La danse japonaise invitée sur la scène ponote"

---Jeudi à 19 h 30 au centre Puerre-Cardinal, le théâtre propose son premier rendez-vous de la saison avec la venue, sur les planches ponotes, de la compagnie NUBA et de son spectacle chorégraphique L’Épée de Chevet. Une occasion inespérée de découvrir le Butô, danse née au Japon dans les années 1960. Le Butô est une danse avant-gardiste qui bouleverse les idées esthétiques et conservatrices de l’art traditionnel nippon. Elle célèbre les rites de la vie au travers des chorégraphies théâtralisées. L’épée de Chevet, création de 2003, est l’occasion de découvrir le riche mélange des danseuses japonaises et européennes.
Elles seront quatre sur scène, jeudi soir, pour conter avec le langage du corps, l’histoire d’une héroïne combattante laissée pour morte au fond d’une caverne. Ce rendez-vous avec une danse nouvelle et accessible, qui transpire la sérénité et la profondeur, est à ne rater sous aucun prétexte.---

  • 2004 France / TRIBUNE "La danse Butô selon Alishina : entre tradition et modernité"

Juju Alishina, danseuse, chorégraphe et fondatrice de la Compagnie NUBA, présentait jeudi soir sa dernière création de danse Butô, L’Épée de Chevet, au centre Puerre-Cardinal : un mariage réussi entre la danse traditionnelle japonaise et les chorégraphies contemporaines.

LE PREMIER RENDEZ-VOUS de la saison culturelle du Théatre du Puy-en-Velay a fait salle comble jeudi soir au centre Puerre-Cardinal.
Le spectacle s’annonçait comme particulièrement original : une occasion rare de découvrir, sur les planches ponotes, la danse Butô, art traditionnel japonais, revu et corrigé par Juju Alishina, chorégraphe de renom, considérée en terre nippone comme une figure incontournable de la troisième génération de Butô. Son style est apprécié en tant que « fin mélange de danse classique et d’avant-garde ». Au fil de ses créations, un style artistique nouveau s’affirme : celui du mélange entre le raffinement choréographique japonais, profond, dramatique et symbolique, et les influences de la danse contemporaine occidentale.
Le spectacle L’Épée de Chevet, créé en 2003, et présenté avant-hier soir au Puy, est la mise en scène d’une héroïne combattante laissée pour morte au fond d’une caverne. Ce personnage énigmatique, blessé, déterminé et sensuel, est interprété par Juju Alishina. Sa gestuelle, parfois saccadée, parfois douce et fluide, exprime, jusqu’au bout des doigts, un rituel théâtralisé : violence, érotisme, douuleur, peur, tous les sentiments sont dépeints. Emmenée sur des musiques surprenantes, signées Frédéric Thérisod, l’héroïne, emprise à de fiévreuses hallucinations, rencontre des figures mystérieuses, aux visages masqués de fard blanc, aux mouvements tout aussi symboliques mais beaucou
p plus contemporains. Un spectacle superbe, plus ou moins accessible, mais définitivement esthétique et touchant.

[L.V.]

  • 2004 France / EVEIL "Saison culturelle : eh bien, dansez maintenant !"

---Avec près de 180 spectateurs, la salle du centre Cardinal était presque comble, jeudi soir lors de la représentation du spectacle L’épée de chevet.
Ce spectrale de la compagnie NUBA était consacré au Butô, une danse d’avant-garde née au Japon. Le travail de Juju Alishina, la directrice de cette compagnie basée à Paris, se rattache plus précisément au post-butô, apparu dans les années 80.
De la danse donc, et qui plus est contemporaine et japonaise, voilà qui a piqué la curiosité du public de la Saison culturelle, notamment celle d’élèves du lycée Charles-et-Adrien-Dupuy et Saint-Jospeh.
Avec L’épée de chevet, le décor est réduit à sa plus simple expression et les éclairages traquent danseur. La danse décline postures, gestuelles et pantomime tout en se mêlant subtilement au théâtre pour retracer l’histoire d’une héroïne combattante, laissée pour morte au fond d’une caverne.
Ce spectacle était donc une belle occasion de découvrir, pour le néophyte, un aspect de la culture japonaise. D’autant plus que la renommée de Juju Alishina s’étend sur le plan international : elle donne de nombreux spectacles au Japon, aux Etats-Unis et en Europe, où elle elle est considérée comme une figure importante de la troisième génération du Butô.---

  • 2004 France / MONTAGNE "Théâtre / Dans les profondeurs du buto japonais"

---À quelques jours du premier spectacle de la saison, prévu Jeudi soir, Jacky Rocher, directeur du théâtre, est plutôt satisfait de la programmation. Le premier spectacle aura lieu le 14 octobre, il plonge les spectateurs dans l’univers du buto. Cette discipline est née au Japon dans les années quatre-vingt. « J’avais envie depuis longtemps de programmer un spectacle de buto, mais ce sont généralement des spectacles très lourds techniquement. Le buto est une danse d’aujourd’hui pleine de calme et de profondeur, un peu ascétique et presque mystique. »---

Un voyage dans le monde de la spiritualité
---Le public ponot découvrira l’univers du buto avec L’Épée de chevet, un spectacle de la compagnie NUBA. Attention, il ne faut pas s'attendre à un spectacle folklorique. Une héroïne guerrière, blessée à mort, est enfermée dans une grotte et essaie de s’en sortir. Comme dans de nombreux spectacles contemporains, l’histoire n’est qu’un prétexte pour entraîner le spectateur dans les pensées de l'héroïne, qui lutte avec ses démons intérieurs. Le buto présente aussi un travail important avec le corps, l’esthétisme et la musique. Juju Alishina a fondé la compagnie NUBA en 1990. Formée à la danse contemporaine, elle a préféré se tourner vers le buto. Son style peut être qualifié comme un mélange de danse classique et d’avant-garde. Avec L’Épée de chevet, une création de 2003, elle présente un buto métissé puisque les danseuses sont japonaises et européennes.---

  • 2005 Nouvelle Calédonie / Les Nouvelles Calédoniennes / Week-end sorties "Des spectacles de six pays au Centre Tjibaou"

---Une attention particulière sera portée sur "Absence", un spectacle de danse japonaise, entre extrême lenteur et gestes saccadés.---

  • 2005 24 Août, France / ZURBAN "Cours Toujours"

La danse traditionnelle japonaise a longtemps gardé farouchement ses secrets mais, mondialisation oblige, il suffit aujourd'hui d'un ticket de métro et d'un abonnement aux cours de Juju Alishina pour être initié aux mouvements du butô, à son esthétique et à sa philosophie. De la marche à l'ondulation, de l'improvisation au travail du visage ou de la voix, voici encore une occasion de vous plonger en profondeur dans le monde du Soleil levant.
[Gwendoline Raisson]

  • 2005 Décembre Nouvelle Calédonie / Les Nouvelles Calédoniennes / Week-end sorties "De la danse japonaise pour le dernier spectacle de la saison"

---En clôture de la saison 2005, l’ADCK propose une création d’une chorégraphe japonaise de renom, Juju Alishina. À mi-chemin entre le butô et la danse contemporaine, Absence dépeint tous les sentiments à travers l’histoire d’une princesse retenue prisonnière.---       

  • 2005 Décembre Nouvelle Calédonie / Les Infos / Geste Station

Dernier spectacle de l’année, Absence, la nouvelle création de la Compagnie japonaise Nuba, a étonné par son originalité chorégraphique et scénique les spectateurs de la salle Sisia (Centre culturel Tjibaou). Fortes présences.

Le butô est une danse résolument moderne, apparue au Japon il y a une quarantaine d’années. Elle a été influencée par la danse contemporaine occidentale, tant pour la chorégraphie que pour les sujets abordés. La danse traditionnelle du Soleil levant (Nô, Kabuki), trop corsetée par la rigidité de ses codes, a donc accouché d’une forme hybride où tous les sentiments sont exprimés avec lenteur ou exacerbation. La rupture avec les formes ritualisées de la danse japonaise traditionnelle n’est cependant pas évidente pour un spectateur européen ou océanien peu familiarisé avec cette école. Même si on peut deviner quelque pas ou attitudes découlant de la danse contemporaine en vogue dans les troupes occidentales. Juju Alishina est une des représentantes de cette nouvelle danse, un butô de troisième génération, qu’elle nous a donné à voir avec deux pièces, un solo et un duo – avec Ippei Hosaka.

En Butte aux…traditions
Un kimono à terre faiblement éclairé, inerte, va se relever avec lenteur au gré d’un roulement de percussions, tonnerre assourdi, déchiré par instants par le cri d’une flûte ou le tintement d’une cloche. La danseuse, d’abord en reptation, prend des postures dans lesquelles la postion des mains, des pieds, des doigts revêt une grande importance, comme toujours en Asie. C’est lent comme le cinéma d’Ozu et la jeune femme en kimono rouge orangé, liée par une longue corde, n’est pas sans rappeler les amants tragiques de « Dolls », le film de Kitano. Une musique assourdissante emplit l’espace dès que la lumière la fait renaître en position verticale. La chorégraphe, à l’aide de postures, d’une succession de stations évoluant avec le rythme de la musique, d’équilibres ténus, de gestes d’automate, suggère les sentiments confus de cette prisonnière « absente », que des pas dans l’escalier vont peut-être libérer définitivement.
Est-ce l’allégorie d’une chorégraphe en butte aux traditions de son pays qui se réveille à la modernité ?

Dans la seconde pièce, l’homme ébauché par un projecteur s’anime, là aussi, avec une extrême lenteur sur une phrase musicale minimaliste. Avec l’apparition de la femme, à l’autre bout de la scène, les deux solitudes vont se souder après s’être longuement ignorées. Fusion des corps crayeux en postures esthétiques saccadées et parfois fluides avec toujours la perfection du geste. Mort de la femme, arrivée d’une autre, jeu de la vie mimé comme une partie de ballon et punition divine. L’empire des sens, si bien dansé soit-il, a désarçonné le public. Original, curieux et fulgurant jusque dans le salut final, cette soirée était tout cela. Les absents ont-ils eu tort ou raison ? À voir de toute façon.
[Nippolross
]

  • 2005 Décembre Nouvelle Calédonie / Télé 7 jours "Le butô de Nuba – danse : Absence"

La compagnie Nuba investira le centre culturel Tjibaou pour trois représentations d’Absence les 8, 9, 10 décembre. Un spectacle de danse butô divinement esthétique, pour s’imprégner d’une culture japonaise déstabilisante et en pleine mutation.
Danse apparue au japon dans les années 1960, le butô s’est imposé tout en force face à un art ancestral nippon avec lequel il entre en rébellion. Inspiré par la danse moderne occidentale, il restitue à merveille la violence, l’érotisme et la douleur des sentiments, soutenus tour à tour par des mouvements lents ou des postures exacerbées. Formée à la danse traditionnelle puis au butô, Juju Alishina est l’une des ambassadrices les plus remarquables de cet art nippon symbolique, imaginatif et mystérieux. Chorégraphe et danseuse depuis le début des années 1980, elle a fondé sa compagnie, Nuba, en 1990 à Tokyo. Avec l’ambition d’initier un nouveau style, savant mélange d’inspirations ancestrales et contemporaines où les corps s’extériorisent dans des positions déstabilisantes.

Esthétique & Mystique

Plein de calme et de profondeur, un peu ascétique et presque mystique, le travail de Juju Alishina trouve aujourd’hui sa source à Paris, où elle s’est installée depuis 1998. Et au cœur d’Absence – sa nouvelle création en deux parties –, un solo retrace d’abord la solitude d’une ancienne princesse prisonnière qu’elle interprète. Puis vient l'eure du duo, dans lequel l’accompagne le talentueux et sculptural Ippei Hosaka – jeune espoir de la compagnie – afin d’incarner sur une partition à deux corps, la violence et la folie de la saison des amours. Porté par une gestuelle saccadée puis douce, théâtralisée puis intériorisée, il y a fort à parier que ce spectacle superbe, divinement esthétique et troublant, touchera le cœur des amateurs calédoniens.
[Sophie Tiphagne]

  • 2006 France / "Tendances Butô" journal "Butô pour la première fois en Nouvelle-Calédonie, ABSENCE, une chorégraphie de Juju Alishina et Danse Compagnie NUBA"

Au milieu de l’hiver, froid de décembre, il est comme l'été en Nouvelle-Calédonie, l’odeur des fleurs, des arbres rouges.

épilogue
« Jouer une même chorégraphie, mais jamais le même spectacle. Jouer à l’étranger pour exporter son corps.

Aujourd’hui, tout peut être copié et amplifié mais le corps reste unique, d’où la singularité de l’art physique. »
Texte de Juju Alishina, avec la collaboration de Christine Taniga.

  • 2006 Janvier France / Juste Debout, le magazine des autres danses "Une danse dans l’histoire : Le buto / Butô : un art en rébellion avec le passé"

---La danse Butô s’est forgée une histoire d’oppositions. « Danse des ténèbres » et corps peints en blanc. Le Japon entre dans la course économique et ses mouvements de danse sont ralentis.
Il rejette la culture occidentale et s’inspire profondément de l’expressionnisme allemand et de la littérature Européenne. Dans l’axe Berlin-Tokyo, l ’accouchement dans la douleur d’une danse du XXème siècle.
Marginalisés dans leur pays, les danseurs de butô des années soixante-dix viennent chercher la reconnaissance en Europe. Ils trouvent leur public en France, à l’occasion du Festival de Nancy en 1971, du Festival d’Automne en 1978 et au Théâtre de la Ville à Paris.
Aujourd’hui Carlotta Ikéda, amalgameur, et sa compagnie Sankai Juku, Eiko et Koma, Tomiko Takaï, Juju Alishina et sa compagnie Nuba, portent haut les couleurs du butô.---

Le buto : une atmosphère « butôlique »

Comment peut-on percevoir une culture lorsque l’on n’en est pas issu ? Le "Juste Debout Magazine" s’est penché sur la question en explorant un cours de Butô Japonais, à plus de 9.700 km de son lieu d’origine, au centre du Marais à Paris. Butôlique d’un cours de danse pas comme les autres, d’où l’on ressort plus reposé qu’en entrant. Ce soir, c'est Delphine Brual de la compagnie Nuba et assistante de Juju Alishina qui donne le cours. Et il s'agit vraiment d'un don.
[Shéyen]

  • 2006 France / Buto Web-magazine "Juju Alishina, le pouvoir expressif du corps"
Une silhouette frêle, de longs cheveux noirs, un sourire avenant et un brin timide… malgré son apparence fragile, presque évanescente, Juju Alishina, danseuse et chorégraphe, captive les regards. Dans la vie, cette native de Kobé est une femme et une mère comme les autres. Sur scène, les traits figés, elle incarne une figure féminine quasi mystique.

10 h 50, un samedi matin, dans le gymnase des Lilas. Je rentre à pas feutrés dans la salle de danse. Je suis en retard. Sept à huit élèves sont déjà en train de suivre les instructions de Juju Alishina, directrice de la compagnie de danse Nuba, créée en 1990.
Ce sont tous des « anciens » ; ils participent à ses cours de butô (art chorégraphique nippon né dans les années soixante en rupture avec les codes esthétiques de l’art ancestral japonais) depuis un an ou neuf mois minimum. L’atmosphère est presque recueillie. Respirations, étirements, assouplissements… au début, ça ressemble à de la gymnastique douce.
Puis, après cette série d’exercices, Juju invite tout le monde à travailler un thème. Aujourd’hui, elle a choisi la sirène. Jambes serrées et pieds croisés pour imiter la queue des poissons, les corps évoluent, s’enchevêtrent, dansent les uns avec les autres, dans une sorte de ballet aquatique. Quelques rires fusent ici et là. Deux par deux, puis tous ensemble, les participants ondulent et contorsionnent, se bousculent et se frôlent, évoluant tant bien que mal privés de l’usage de leurs jambes, à même le sol.

Une pantomime de la vie
Improvisation, figuration et imitation d’un élément de la nature, d’un animal ou d’un être humain… toute l’essence du travail de Juju est là. Son approche du butô est peu conventionnelle. C’est à la fois une discipline du corps et une forte libération d’émotions, un mix d’éléments contemporains et de tradition japonaise.
« Elle nous apprend surtout à trouver notre propre danse. Elle nous donne des pistes à explorer avec notre corps et nos émotions. Ensuite c’est à nous de faire notre chemin. » confie Catherine, une de ses « élèves ».
Dans l’art de Juju Alishina, le corps se met en scène de manière dramatique, comme dans une représentation de kabuki (technique théâtrale nippone). Chaque posture, épurée, est chargée d’un pouvoir évocateur puissant ; l’amour, la mort, l’effroi, la cruauté… se lisent dans chaque attitude, s’incarnent dans le corps de la danseuse, parfaitement mis en lumière par les éclairages qui la traquent.
Le costume et la musique font partie intégrante du spectacle et de l’inspiration de l’artiste. De son propre aveu, Juju Alishina attache une grande importance au thème musical qui l’accompagne. Certes, cela peut paraître logique pour une chorégraphe de fonder son travail en partie sur la musique, mais pour Juju Alishina, c’est également un moyen de faire des choix atypiques et audacieux. « Je ne fais pas de collaboration avec d’autres chorégraphes. En revanche, j’ai travaillé aussi bien avec des musiciens japonais qu’avec des musiciens occidentaux. J’ai par exemple dansé sur les créations d’un musicien espagnol » précise-t-elle. Parmi les musiciens qui l’ont inspirée, Juju Alishina cite volontiers le très classique Olivier Messiaen, ou encore Frédéric Thérisod (du Kaï Trio) son compagnon dans la vie. La voir travailler est une expérience fascinante car elle laisse une part importante à l’improvisation dans ses créations : « je prépare quand même certains mouvements, avoue-t-elle, c’est plus sûr d’alterner entre passages préparés et passages improvisés ».

Danseuse jusqu’au bout des ongles
Cette imagination débordante, cette avidité pour les expériences nouvelles et cette ouverture caractérisent la personnalité artistique de Juju Alishina.

En répétition, elle évolue sous le regard attentif de Catherine et accepte volontiers les suggestions et les remarques de son élève. « Je fais souvent appel à Catherine, explique-t-elle, car c’est important d’avoir un avis ou une impression sur les enchaînements et les mouvements qui me viennent à l’esprit. »
Elle note scrupuleusement ses idées sur un carnet ou sur des feuilles volantes ; des dessins minimalistes de silhouettes qui traversent des carrés figurant l’espace scénique.
C’est ainsi qu’elle travaille la fluidité et l’harmonie de ses mouvements, et invente une gestuelle énigmatique, tantôt souple, tantôt saccadée.

Pour son prochain spectacle, Tout l’or du ciel – une création en trois volets (Mer, Terre et Ciel) qu’elle présentera les 16 et 17 juin à l’espace culturel Bertin Poirée dans le cadre du 7e Festival annuel de butô
Juju Alishina a prévu de danser seule sur scène : « ça fait deux ans que je n’ai pas fait de solo. C’est à la fois éprouvant et très pratique de préparer le spectacle toute seule ». Une fois de plus, elle s’est inspirée de la musique de Messiaen « Haiku » et « Jardin du sommeil d’amour » qui s’harmonise si bien avec ses mimiques baroques.
Depuis qu’elle a débuté sa carrière en 1982, Juju Alishina n’a de cesse de réinventer la danse nipponne dont elle est aujourd’hui l’une des meilleures ambassadrices, en France où elle vit depuis 1998, comme dans le monde entier. Autrefois sur les routes pour assouvir sa passion, Juju Alishina reconnaît aujourd’hui avoir d’autres priorités : « je danse depuis des années mais je ne fais plus autant de tournées qu’auparavant. Je dois m’occuper de ma famille » confie-t-elle dans un sourire.

[Françoise Diboussi]

  • 2006 Août France / Santé Magazine "Zen, le butô"

Dépaysant, antistress et défoulant, le butô est une discipline physique autant que cérébrale, à mi-chemin entre art martial et danse contemporaine. Née au Japon dans les années 60 et influencée par les avant-gardes européennes, cette "danse des ténèbres" s’est d’abord attaquée aux grands tabous : violence, érotisme, mort. Les chorégraphes nippons ont cherché à exprimer toute la palette des émotions : corps peints en blanc, mouvements lents, postures crispées et tordues qui visent à relier le conscient et l’inconscient, l’extérieur et l’intérieur. Aujourd’hui, les cours de buto tout public proposent une version plus sereine, source de bien-être plutôt qu’exorcisme.
Un moyen d’explorer toutes les facettes de l’être à travers son corps, ses émotions et de caler son rythme intérieur en harmonie avec les cycles de la vie.

Les atouts de la forme
Contrôle du corps, importance de la respiration, maîtrise du geste, apprentissage du lâcher prise, enchaînements codifiés ou improvisations, en duo ou en solo. Plus qu’une danse, une véritable thérapie. Nombreux sont les bénéfices sur le plan physique : excellent pour le dos, le buto sollicite tous les muscles profonds, développe souplesse et coordination tout en favorisant une parfaite oxygénation. Idéal pour réharmoniser les énergies et se sentir aussi bien dans son corps que dans sa tête.


Où se lancer
Compagnie Nuba, dirigée par la chorégraphe japonaise Juju Alishina,
au centre de Danse du marais et au gymnase des Lilas

  • 2008 Octobre Italie / FLAÏR Magazine "GOTICO"

Gothique
---Atmosphères suggestives pour une rencontre inédite, entre mode et danse dans les chorégraphies poétiques des danseurs de la Cie NUBA.---

 

  • 2008 June France / News Digest journal
    "pour apprendre le Butô à Paris"

  • 2008 June France / Bisou journal
    "Libérez-vous, découvrirez-vous à travers le Butô"

 

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Magazine "Les Saisons de la Danse" 2000
photo : Makoto Horiuchi

 

Magazine "Les Saisons de la Danse" 2000
photo : Makoto Horiuchi

 

Magazine "Votre Beauté" octobre 2003
danseuse : MICHEL ; photo : ELIAS ; costumes : Miyake Issey ; chorégraphe : Juju Alishina

Journal "TRIBUNE" 2004
danseuses : Delphine Brual, Morgane Dragon, Peggy Gilardi

 

Journal "TRIBUNE" 2004

 

Journal "EVEIL" 2004
danseuses : Delphine Brual, Morgane Dragon

 

Journal "MONTAGNE" 2004
danseuse : Juju Alishina

 

Journal "Les Nouvelles Calédoniennes / week-end sorties" 26/02/2005
danseurs : Juju Alishina, Hosaka Ippei


Journal "Les Nouvelles Calédoniennes / week-end sorties" 3/12/2005


Journal "Les Infos/Geste stations" décembre 2005
danseuse : Juju Alishina


Magazine "Télé 7 jours" décembre 2005
danseurs : Juju Alishina, Hosaka Ippei


Journal "Tendances Butô" 2006


Magazine "Juste Debout " janvier 2005
danseuses : Delphine Brual, Peggy Gilardi

Magazine "Juste Debout " janvier 2005

 

©Magazine FLAIR oct.2008

©Magazine FLAIR oct.2008

©Magazine FLAIR oct.2008

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©Magazine FLAIR oct.2008
photo : Jean-François Campos
chorégraphe : Juju Alishina

danseurs : Ippei Hosaka, Laurent Bur, Miki Tajima, Nelson Ferreira
modèle : Giedre Dukauskaite

 

Journal "News Digest" -Juin 2008

 

 

Journal "Bisou" -Juin 2009