---Petite femme décidée, Juju
Alishina est une des représentantes les plus remarquables de la
dite troisième génération de danse japonaise. Tout
son travail se fonde sur la recherche d'un caractère oriental de sa
danse mais sa démarche est totalement ouverte et empreinte d'un fort
caractère international. Mariée à un français, voyageant
de par le monde, elle s'est produite autant au Japon, qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Sa dernière pièce, La main gauche, présentée au festival Extrême-Orient, a été
recréée à l'occasion d'un séjour en Israël.
Dans ce solo, elle offre toute la palette de couleurs de sa féminité,
de la vierge effarouchée à l'impératrice déchue.
Travaillant sur la féminité et le féminisme, elle confronte
sa personnalité à la violence que la société peut
lui infliger : perte d'identité, sadisme, viol... Par une recherche
de l'expressivité des mains et du visage – parfois caché, parfois
offert – elle tente de mettre en évidence les deux masques, social
et personnel, qui structurent notre identité. Jouant avec les différentes
couleurs de ses musiques, elle offre une danse contrastée balayant toute
la diversité de son Moi.---
- 2002 France
ELLE "Fascinante,
la danse japonaise"
- 2003 France
Votre Beauté "BUTO
- extériorisez-vous"
Contrôle du corps, importance de la respiration,
ondulations et improvisations, tout concourt à l'extériorisation
des sentiments dans des postures revistées par une chorégraphie
contemporaine. Car le butô est une danse du xxe siècle apparue
au Japon dans les années soixante, en réaction à l'art
ancestral japonais et imprégnée des tendances de la danse moderne
occidentale, un art en rébellion avec le passé.
Le butô s'est tout d'abord attaqué à des sujets contemporains,
brûlots pour le japon : la guerre, la violence, Les chorégraphes
nippons ont cherché à exprimer toute la palette des émotions
humaines par une gestuelle en rupture avec les formes ritualisées de
la danse japonaise traditionnelle.
Le butô s'est nourri des avant-gardes européennes et évoque
la danse moderne. Violence, érotisme, tendresse, peur, douleur, tous les
sentiments y sont dépeints, en mouvements lents ou en postures crispées.
On sort les griffes comme un félin, on se roule au sol, chorégraphies
tour à tour paisibles ou exacerbées. Chaque compagnie de danse
réinvente son vocabulaire de gestures et de postures.
Juju Alishina, formée à la danse
traditionnelle japonaise, enseigne le butô en France pour tout public.
Elle a fondé sa propre compagnie, Nuba.
"L'étrangeté des positions,
que le corps n'exécuterait jamais dans la vie quotidienne, confère
à cette pratique une dimension très exotique", assurent les jeunes femmes qui suivent ce cours. Ces postures dévéloppent
l'imaginaire, défoulent, nous obligent à aller au bout de
nos densations. On se sent ensuite libre, légère, on habite
son corps."
"Il y a bien défoulement, mais dans des mouvements maîtrisés,
tempère Juju Alishina. Ils sont bienfaisants
pour le dos car ils sont constitués de nombreux étirements,
souligne-t-elle aussi. ils ont pour but de faire circuler l'énergie,
et la respiration est toujours contrôlée."
[Jacqueline Tarliel]
-
2004 France / TRIBUNE
"La danse japonaise invitée sur la scène ponote"
---Jeudi à 19 h 30 au centre Puerre-Cardinal,
le théâtre propose son premier rendez-vous de la saison avec
la venue, sur les planches ponotes, de la compagnie NUBA et de son spectacle
chorégraphique LÉpée de Chevet. Une occasion inespérée de découvrir le Butô,
danse née au Japon dans les années 1960. Le Butô est
une danse avant-gardiste qui bouleverse les idées esthétiques
et conservatrices de lart traditionnel nippon. Elle célèbre
les rites de la vie au travers des chorégraphies théâtralisées. Lépée de Chevet, création de 2003, est loccasion de découvrir le riche mélange des danseuses japonaises et européennes.
Elles seront quatre sur scène, jeudi soir, pour conter avec le
langage du corps, lhistoire dune héroïne combattante
laissée pour morte au fond dune caverne. Ce rendez-vous avec
une danse nouvelle et accessible, qui transpire la sérénité
et la profondeur, est à ne rater sous aucun prétexte.---
Juju Alishina, danseuse, chorégraphe
et fondatrice de la Compagnie NUBA, présentait jeudi soir sa dernière
création de danse Butô, LÉpée de Chevet,
au centre Puerre-Cardinal : un mariage réussi entre la danse traditionnelle
japonaise et les chorégraphies contemporaines.
LE PREMIER RENDEZ-VOUS de la saison culturelle
du Théatre du Puy-en-Velay a fait salle comble jeudi soir au centre
Puerre-Cardinal.
Le spectacle sannonçait comme particulièrement original
: une occasion rare de découvrir, sur les planches ponotes, la
danse Butô, art traditionnel japonais, revu et corrigé par Juju
Alishina, chorégraphe de renom, considérée en terre
nippone comme une figure incontournable de la troisième génération
de Butô. Son style est apprécié en tant que « fin
mélange de danse classique et davant-garde ». Au
fil de ses créations, un style artistique nouveau saffirme
: celui du mélange entre le raffinement choréographique
japonais, profond, dramatique et symbolique, et les influences de la danse
contemporaine occidentale.
Le spectacle LÉpée de Chevet, créé en 2003, et présenté avant-hier
soir au Puy, est la mise en scène dune héroïne
combattante laissée pour morte au fond dune caverne. Ce personnage
énigmatique, blessé, déterminé et sensuel,
est interprété par Juju Alishina. Sa gestuelle, parfois
saccadée, parfois douce et fluide, exprime, jusquau bout
des doigts, un rituel théâtralisé : violence, érotisme,
douuleur, peur, tous les sentiments sont dépeints. Emmenée
sur des musiques surprenantes, signées Frédéric Thérisod,
lhéroïne, emprise à de fiévreuses hallucinations,
rencontre des figures mystérieuses, aux visages masqués
de fard blanc, aux mouvements tout aussi symboliques mais beaucoup plus
contemporains. Un spectacle superbe, plus ou moins accessible, mais définitivement
esthétique et touchant. [L.V.]
- 2004 France / EVEIL
"Saison culturelle : eh bien, dansez maintenant !"
---Avec près de 180 spectateurs, la
salle du centre Cardinal était presque comble, jeudi soir lors
de la représentation du spectacle Lépée de
chevet.
Ce spectrale de la compagnie NUBA était consacré au Butô,
une danse davant-garde née au Japon. Le travail de Juju Alishina,
la directrice de cette compagnie basée à Paris, se rattache
plus précisément au post-butô, apparu dans les années
80.
De la danse donc, et qui plus est contemporaine et japonaise, voilà
qui a piqué la curiosité du public de la Saison culturelle,
notamment celle délèves du lycée Charles-et-Adrien-Dupuy
et Saint-Jospeh.
Avec Lépée
de chevet, le décor est réduit à sa plus simple
expression et les éclairages traquent danseur. La danse décline
postures, gestuelles et pantomime tout en se mêlant subtilement
au théâtre pour retracer lhistoire dune héroïne
combattante, laissée pour morte au fond dune caverne.
Ce spectacle était donc une belle occasion de découvrir,
pour le néophyte, un aspect de la culture japonaise. Dautant
plus que la renommée de Juju Alishina sétend sur le
plan international : elle donne de nombreux spectacles au Japon, aux Etats-Unis
et en Europe, où elle elle est considérée comme une
figure importante de la troisième génération du Butô.---
- 2004 France / MONTAGNE
"Théâtre / Dans les profondeurs du buto japonais"
---À quelques jours du premier spectacle
de la saison, prévu Jeudi soir, Jacky Rocher, directeur du théâtre,
est plutôt satisfait de la programmation. Le premier spectacle aura lieu le 14 octobre, il plonge les spectateurs
dans lunivers du buto. Cette discipline est née au Japon
dans les années quatre-vingt. « Javais envie depuis longtemps de programmer un spectacle de buto, mais
ce sont généralement des spectacles très lourds techniquement. Le buto est une danse daujourdhui pleine de calme et de profondeur,
un peu ascétique et presque mystique. »---
Un voyage dans le monde de la spiritualité
---Le public ponot découvrira lunivers du buto avec LÉpée
de chevet, un spectacle de la compagnie NUBA. Attention,
il ne faut pas s'attendre à un spectacle folklorique. Une héroïne
guerrière, blessée à mort, est enfermée dans
une grotte et essaie de sen sortir. Comme dans de nombreux spectacles
contemporains, lhistoire nest quun prétexte pour
entraîner le spectateur dans les pensées de l'héroïne,
qui lutte avec ses démons intérieurs. Le buto présente aussi un travail
important avec le corps, lesthétisme et la musique.
Juju Alishina a fondé la compagnie NUBA en 1990. Formée
à la danse contemporaine, elle a préféré se
tourner vers le buto. Son style peut être qualifié comme
un mélange de danse classique et davant-garde. Avec LÉpée
de chevet, une création de 2003, elle présente un buto
métissé puisque les danseuses sont japonaises et européennes.---
- 2005 Nouvelle
Calédonie /
Les Nouvelles Calédoniennes / Week-end sorties
"Des spectacles de six pays au Centre
Tjibaou"
---Une attention particulière sera
portée sur "Absence", un spectacle
de danse japonaise, entre extrême lenteur et gestes saccadés.---
- 2005 24 Août, France / ZURBAN
"Cours Toujours"
La danse traditionnelle japonaise
a longtemps gardé farouchement ses secrets mais, mondialisation
oblige, il suffit aujourd'hui d'un ticket de métro et d'un abonnement
aux cours de Juju Alishina pour être
initié aux mouvements du butô, à son esthétique et
à sa philosophie. De la marche à l'ondulation, de l'improvisation
au travail du visage ou de la voix, voici encore une occasion de vous
plonger en profondeur dans le monde du Soleil levant.
[Gwendoline Raisson]
- 2005 Décembre
Nouvelle Calédonie /
Les Nouvelles Calédoniennes / Week-end sorties
"De la danse japonaise pour le dernier
spectacle de la saison"
---En
clôture de la saison 2005, lADCK propose une création
dune chorégraphe japonaise de renom, Juju
Alishina. À mi-chemin entre le butô et la danse contemporaine,
Absence dépeint tous
les sentiments à travers lhistoire dune princesse retenue
prisonnière.---
- 2005 Décembre
Nouvelle Calédonie
/ Les
Infos / Geste Station
Dernier spectacle de lannée,
Absence, la nouvelle création de la Compagnie japonaise
Nuba, a étonné par son originalité chorégraphique
et scénique les spectateurs de la salle Sisia (Centre culturel
Tjibaou). Fortes présences.
Le butô est une danse résolument moderne, apparue au Japon
il y a une quarantaine dannées. Elle a été
influencée par la danse contemporaine occidentale, tant pour la
chorégraphie que pour les sujets abordés. La danse traditionnelle
du Soleil levant (Nô, Kabuki), trop corsetée par la rigidité
de ses codes, a donc accouché dune forme hybride où
tous les sentiments sont exprimés avec lenteur ou exacerbation.
La rupture avec les formes ritualisées de la danse japonaise traditionnelle
nest cependant pas évidente pour un spectateur européen
ou océanien peu familiarisé avec cette école. Même
si on peut deviner quelque pas ou attitudes découlant de la danse
contemporaine en vogue dans les troupes occidentales. Juju
Alishina est une des représentantes de cette nouvelle danse,
un butô de troisième génération, quelle
nous a donné à voir avec deux pièces, un solo et
un duo avec Ippei Hosaka.
En Butte aux
traditions
Un kimono à terre faiblement éclairé,
inerte, va se relever avec lenteur au gré dun roulement de
percussions, tonnerre assourdi, déchiré par instants par
le cri dune flûte ou le tintement dune cloche. La danseuse,
dabord en reptation, prend des postures dans lesquelles la postion
des mains, des pieds, des doigts revêt une grande importance, comme
toujours en Asie. Cest lent comme le cinéma dOzu et
la jeune femme en kimono rouge orangé, liée par une longue
corde, nest pas sans rappeler les amants tragiques de « Dolls
», le film de Kitano. Une musique assourdissante emplit lespace
dès que la lumière la fait renaître en position verticale.
La chorégraphe, à laide de postures, dune succession
de stations évoluant avec le rythme de la musique, déquilibres
ténus, de gestes dautomate, suggère les sentiments
confus de cette prisonnière « absente », que des pas
dans lescalier vont peut-être libérer définitivement.
Est-ce lallégorie dune chorégraphe en butte aux traditions de son pays qui se réveille à la modernité ?
Dans la seconde pièce, lhomme ébauché par un
projecteur sanime, là aussi, avec une extrême lenteur
sur une phrase musicale minimaliste. Avec lapparition de la femme,
à lautre bout de la scène, les deux solitudes vont
se souder après sêtre longuement ignorées. Fusion
des corps crayeux en postures esthétiques saccadées et parfois
fluides avec toujours la perfection du geste. Mort de la femme, arrivée
dune autre, jeu de la vie mimé comme une partie de ballon
et punition divine. Lempire des sens, si bien dansé soit-il, a désarçonné
le public. Original, curieux et fulgurant jusque dans le salut final,
cette soirée était tout cela. Les absents ont-ils eu tort
ou raison ? À voir de toute façon.
[Nippolross]
- 2005 Décembre
Nouvelle Calédonie
/ Télé
7 jours "Le
butô de Nuba danse : Absence"
La compagnie Nuba investira le centre
culturel Tjibaou pour trois représentations dAbsence les
8, 9, 10 décembre. Un spectacle de danse butô divinement
esthétique, pour simprégner dune culture japonaise
déstabilisante et en pleine mutation.
Danse apparue au japon dans les années 1960, le butô sest
imposé tout en force face à un art ancestral nippon avec
lequel il entre en rébellion. Inspiré par la danse moderne
occidentale, il restitue à merveille la violence, lérotisme
et la douleur des sentiments, soutenus tour à tour par des mouvements
lents ou des postures exacerbées. Formée à la danse
traditionnelle puis au butô, Juju Alishina est lune des ambassadrices
les plus remarquables de cet art nippon symbolique, imaginatif et mystérieux.
Chorégraphe et danseuse depuis le début des années
1980, elle a fondé sa compagnie, Nuba, en 1990 à Tokyo.
Avec lambition dinitier un nouveau style, savant mélange
dinspirations ancestrales et contemporaines où les corps
sextériorisent dans des positions déstabilisantes.
Esthétique & Mystique
Plein de calme et de profondeur, un peu ascétique
et presque mystique, le travail de Juju Alishina
trouve aujourdhui sa source à Paris, où elle sest
installée depuis 1998. Et au cur dAbsence sa
nouvelle création en deux parties , un solo retrace dabord
la solitude dune ancienne princesse prisonnière quelle
interprète. Puis vient l'eure du duo, dans lequel laccompagne
le talentueux et sculptural Ippei Hosaka jeune espoir de la compagnie afin dincarner sur une partition
à deux corps, la violence et la folie de la saison des amours. Porté
par une gestuelle saccadée puis douce, théâtralisée
puis intériorisée, il y a fort à parier que ce spectacle
superbe, divinement esthétique et troublant, touchera le cur
des amateurs calédoniens.
[Sophie Tiphagne]
- 2006
France / "Tendances
Butô" journal "Butô
pour la première fois en Nouvelle-Calédonie, ABSENCE, une chorégraphie de Juju Alishina et Danse Compagnie NUBA"
Au milieu de lhiver, froid de décembre,
il est comme l'été en Nouvelle-Calédonie, lodeur
des fleurs, des arbres rouges.
épilogue
« Jouer une même chorégraphie, mais jamais le même
spectacle. Jouer à létranger pour exporter son corps. Aujourdhui, tout peut être copié et amplifié
mais le corps reste unique, doù la singularité de
lart physique. »
Texte de Juju Alishina, avec la collaboration de Christine Taniga.
- 2006 Janvier
France / Juste
Debout, le magazine des autres danses "Une danse dans lhistoire : Le buto / Butô : un art en rébellion avec le passé"
---La danse Butô sest forgée
une histoire doppositions. « Danse des ténèbres
» et corps peints en blanc. Le Japon entre dans la course économique
et ses mouvements de danse sont ralentis.
Il rejette la culture occidentale et sinspire profondément
de lexpressionnisme allemand et de la littérature Européenne.
Dans laxe Berlin-Tokyo, l accouchement dans la douleur dune
danse du XXème siècle.
Marginalisés dans leur pays, les danseurs de butô des années
soixante-dix viennent chercher la reconnaissance en Europe. Ils trouvent
leur public en France, à loccasion du Festival de Nancy en
1971, du Festival dAutomne en 1978 et au Théâtre de
la Ville à Paris.
Aujourdhui Carlotta Ikéda, amalgameur, et sa compagnie Sankai
Juku, Eiko et Koma, Tomiko Takaï, Juju
Alishina et sa compagnie Nuba,
portent haut les couleurs du butô.---
Le buto : une atmosphère « butôlique »
Comment peut-on percevoir une culture
lorsque lon nen est pas issu ? Le "Juste Debout Magazine" sest
penché sur la question en explorant un cours de Butô Japonais,
à plus de 9.700 km de son lieu dorigine, au centre du Marais
à Paris. Butôlique dun cours de danse pas comme les
autres, doù lon ressort plus reposé quen
entrant. Ce soir, c'est Delphine Brual de la compagnie
Nuba et assistante de Juju Alishina qui donne
le cours. Et il s'agit vraiment d'un don.
[Shéyen]
- 2006
France / Buto
Web-magazine "Juju
Alishina, le pouvoir expressif du corps"
Une silhouette frêle, de longs cheveux noirs, un sourire avenant
et un brin timide… malgré son apparence fragile, presque
évanescente, Juju Alishina, danseuse et chorégraphe, captive
les regards. Dans la vie, cette native de Kobé est une femme et
une mère comme les autres. Sur scène, les traits figés,
elle incarne une figure féminine quasi mystique.
10 h 50, un samedi matin, dans le gymnase des Lilas. Je rentre à pas
feutrés dans la salle de danse. Je suis en retard. Sept à
huit élèves sont déjà en train de suivre les
instructions de Juju Alishina, directrice de la compagnie de danse Nuba,
créée en 1990.
Ce sont tous des « anciens » ; ils participent à ses
cours de butô (art chorégraphique nippon né dans les
années soixante en rupture avec les codes esthétiques de
l’art ancestral japonais) depuis un an ou neuf mois minimum. L’atmosphère
est presque recueillie. Respirations, étirements, assouplissements…
au début, ça ressemble à de la gymnastique douce.
Puis, après cette série d’exercices, Juju invite tout
le monde à travailler un thème. Aujourd’hui, elle
a choisi la sirène. Jambes serrées et pieds croisés pour imiter la queue des poissons, les corps évoluent, s’enchevêtrent,
dansent les uns avec les autres, dans une sorte de ballet aquatique. Quelques
rires fusent ici et là. Deux par deux, puis tous ensemble, les
participants ondulent et contorsionnent, se bousculent et se frôlent,
évoluant tant bien que mal privés de l’usage de leurs
jambes, à même le sol.
Une pantomime de la vie
Improvisation, figuration et imitation d’un élément
de la nature, d’un animal ou d’un être humain…
toute l’essence du travail de Juju est là. Son approche du
butô est peu conventionnelle. C’est à la fois une discipline
du corps et une forte libération d’émotions, un mix
d’éléments contemporains et de tradition japonaise.
« Elle nous apprend surtout à trouver notre propre danse.
Elle nous donne des pistes à explorer avec notre corps et nos émotions.
Ensuite c’est à nous de faire notre chemin. » confie
Catherine, une de ses « élèves ».
Dans l’art de Juju Alishina, le corps se met en scène de
manière dramatique, comme dans une représentation de kabuki
(technique théâtrale nippone). Chaque posture, épurée,
est chargée d’un pouvoir évocateur puissant ; l’amour,
la mort, l’effroi, la cruauté… se lisent dans chaque
attitude, s’incarnent dans le corps de la danseuse, parfaitement
mis en lumière par les éclairages qui la traquent.
Le costume et la musique font partie intégrante du spectacle et
de l’inspiration de l’artiste. De son propre aveu, Juju Alishina
attache une grande importance au thème musical qui l’accompagne.
Certes, cela peut paraître logique pour une chorégraphe de
fonder son travail en partie sur la musique, mais pour Juju Alishina,
c’est également un moyen de faire des choix atypiques et
audacieux. « Je ne fais pas de collaboration avec d’autres
chorégraphes. En revanche, j’ai travaillé aussi bien
avec des musiciens japonais qu’avec des musiciens occidentaux. J’ai
par exemple dansé sur les créations d’un musicien
espagnol » précise-t-elle. Parmi les musiciens qui l’ont
inspirée, Juju Alishina cite volontiers le très classique
Olivier Messiaen, ou encore Frédéric Thérisod (du
Kaï Trio) son compagnon dans la vie. La voir travailler est une expérience
fascinante car elle laisse une part importante à l’improvisation
dans ses créations : « je prépare quand même
certains mouvements, avoue-t-elle, c’est plus sûr d’alterner
entre passages préparés et passages improvisés ».
Danseuse jusqu’au bout des ongles
Cette imagination débordante, cette avidité pour les expériences
nouvelles et cette ouverture caractérisent la personnalité artistique de Juju Alishina.
En répétition, elle évolue sous le regard attentif
de Catherine et accepte volontiers les suggestions et les remarques de
son élève. « Je fais souvent appel à Catherine,
explique-t-elle, car c’est important d’avoir un avis ou une
impression sur les enchaînements et les mouvements qui me viennent
à l’esprit. »
Elle note scrupuleusement ses idées sur un carnet ou sur des feuilles
volantes ; des dessins minimalistes de silhouettes qui traversent des
carrés figurant l’espace scénique.
C’est ainsi qu’elle travaille la fluidité et l’harmonie
de ses mouvements, et invente une gestuelle énigmatique, tantôt
souple, tantôt saccadée.
Pour son prochain spectacle, Tout l’or du ciel – une création en trois volets (Mer, Terre et Ciel) qu’elle
présentera les 16 et 17 juin à l’espace culturel Bertin
Poirée dans le cadre du 7e Festival annuel de butô – Juju
Alishina a prévu de danser seule sur scène : « ça
fait deux ans que je n’ai pas fait de solo. C’est à
la fois éprouvant et très pratique de préparer le spectacle
toute seule ». Une fois de plus, elle s’est inspirée
de la musique de Messiaen – « Haiku » et « Jardin du
sommeil d’amour » – qui s’harmonise si bien avec ses
mimiques baroques.
Depuis qu’elle a débuté sa carrière en 1982,
Juju Alishina n’a de cesse de réinventer la danse nipponne
dont elle est aujourd’hui l’une des meilleures ambassadrices,
en France où elle vit depuis 1998, comme dans le monde entier.
Autrefois sur les routes pour assouvir sa passion, Juju Alishina reconnaît
aujourd’hui avoir d’autres priorités : « je danse
depuis des années mais je ne fais plus autant de tournées
qu’auparavant. Je dois m’occuper de ma famille » confie-t-elle
dans un sourire.
[Françoise Diboussi]
- 2006
Août France /
Santé Magazine
"Zen,
le butô"
Dépaysant,
antistress et défoulant, le butô est une discipline physique
autant que cérébrale, à mi-chemin entre art martial
et danse contemporaine. Née au Japon dans les années 60
et influencée par les avant-gardes européennes, cette "danse
des ténèbres" sest dabord attaquée
aux grands tabous : violence, érotisme, mort. Les chorégraphes
nippons ont cherché à exprimer toute la palette des émotions
: corps peints en blanc, mouvements lents, postures crispées et
tordues qui visent à relier le conscient et linconscient,
lextérieur et lintérieur. Aujourdhui,
les cours de buto tout public proposent une version plus sereine, source
de bien-être plutôt quexorcisme.
Un moyen dexplorer toutes les facettes de lêtre à
travers son corps, ses émotions et de caler son rythme intérieur
en harmonie avec les cycles de la vie.
Les atouts de la forme
Contrôle du corps, importance de la respiration, maîtrise
du geste, apprentissage du lâcher prise, enchaînements codifiés
ou improvisations, en duo ou en solo. Plus quune danse, une véritable
thérapie. Nombreux sont les bénéfices sur le plan
physique : excellent pour le dos, le buto sollicite tous les muscles profonds,
développe souplesse et coordination tout en favorisant une parfaite
oxygénation. Idéal pour réharmoniser les énergies
et se sentir aussi bien dans son corps que dans sa tête.
Où se lancer
Compagnie Nuba, dirigée par la chorégraphe
japonaise Juju Alishina, au centre de Danse
du marais et au gymnase des Lilas
- 2008
Octobre Italie / FLAÏR Magazine "GOTICO"
Gothique
---Atmosphères suggestives pour
une rencontre inédite, entre mode et danse dans les chorégraphies
poétiques des danseurs de la Cie NUBA.---
- 2008
June France / News
Digest journal
"pour apprendre le Butô à Paris"
- 2008
June France / Bisou
journal
"Libérez-vous, découvrirez-vous à travers
le Butô"
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Journal "TRIBUNE" 2004
danseuses : Delphine Brual, Morgane Dragon, Peggy Gilardi
Journal "TRIBUNE" 2004
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Journal "MONTAGNE" 2004
danseuse : Juju Alishina
Journal "Les Nouvelles Calédoniennes / week-end sorties" 26/02/2005
danseurs : Juju Alishina, Hosaka Ippei
Journal "Les Nouvelles Calédoniennes / week-end sorties" 3/12/2005
Journal "Les Infos/Geste stations" décembre 2005
danseuse : Juju Alishina
Magazine "Télé 7 jours" décembre 2005
danseurs : Juju Alishina, Hosaka Ippei
Journal "Tendances Butô" 2006
Magazine "Juste Debout " janvier 2005
danseuses : Delphine Brual, Peggy Gilardi
Magazine "Juste Debout " janvier 2005
©Magazine FLAIR oct.2008
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photo : Jean-François Campos
chorégraphe : Juju Alishina
danseurs : Ippei Hosaka, Laurent Bur, Miki Tajima, Nelson Ferreira
modèle : Giedre Dukauskaite
Journal "News Digest" -Juin 2008
Journal "Bisou" -Juin 2009
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